Historique du lieu dit "Biabaux"

1818 :
Première demande de concession pour le souffre.
C’est le roi Louis XVII qui règne éphémèrement .Au bout de 100 jours Napoléon 1er revient. Comme dans tous les temps troubles, tout dans l’administration est bloqué et on oublie le projet de Biabaux

1830 :

La concession est accordée et les travaux de sondages commencent, à l’endroit le plus propice, à 4metre au dessus du ruisseau du Largue l’entrée de la galerie « Biabaux » s’ouvre au mineurs.




Au début l’entrée de la mine est couverte d’un grand chalet en bois servant tout à la fois de lieu de repos pour les hommes qui ne sont pas en quart et de magasin pour le matériel et l’outillage.




1889 :


Un ouvrage écrit par un géologue de la région nous parle « de la source sulfureuse de la mine de Biabaux »  dont il décrit la visite qu’il y fit avec des amis alors que la mine était en activité.On y apprends que la large galerie à deux voies faisait déjà 676 mètres de longueur


1890 :


Le 5 juillet la mine et ses usines qui appartiennent à la Compagnie Minière de Biabaux  est inaugurée sous le nom de « Mine de Souffre Biabaux-St Martin".


1896 :




A partir de cette date et juqu’en 1898 on trouve des témoignages sur des livrets publicitaires ventant les mérites d’un produit de traitement sur les vignes élaborée dans l’usine.



A base de souffre et de plusieurs autres ingrédients, il fit de l’usine une réputation quasi-mondiale .A l’exposition de Lisbonne en 1896 le produit remporte les médailles vermeil, argent et or.
A l’exposition universelle de Paris la médaille d’or




1899 :
Une petite gare est ouverte sur la ligne Apt – Forcalquier pour les clients et les ouvriers de la mine.

1914 :


Le gisement semble épuisé, la mine et son usine sont en vente. La « société des Poroligneux du Sud Est »se porte acquéreuse du site pour exploiter la lignite et le schiste bitumeux .


La galerie du souffre atteint 776 m de long


1916 :
Mr Léonce Mégy dont les 95 printemps n’ont rien altéré la jeunesse du souvenir était cette année là un jeune écolier.






Il avait 8 ans et allait à l’école de Biabaux ou allaient les enfants des mineurs et des agriculteur des campagnes environnantes.


Faute de souffre la mine avait fermé, mais le directeur Mr de La Forte était resté. Mr Drier de Laforte était l’un des actionnaires de la société qui avec la famille Desalve-Villedieu avaient acheté en 1914 la mine et l’usine de Biabaux .


1940 :
La guerre gronde et la mine de Biabaux , comme celle du collet de Villemus est réouverte comme « mine de guerre » pour justifier sur notre sol la présence des hommes en âge de travailler qui sans cela seraient  partis en Allemagne au STO (service du travail Obligatoire).


Si il n’y a plus de souffre , il y a du lignite à biabaux .Dans la couche, Il y a une couche dite N°1 d’une puissance de 90 cm à 1m. On a également une galerie toute creusée. Mais en y pénétrant une dure désillusions attendait les mineurs


Entre 1914 et 1940 le temps avait fait son œuvre, un énorme éboulement avait bouché la galerie Situé profondément il fut jugé plus sur d’ouvrir une autre mine.


Celle-ci fut établie sur le flanc de la colline d’Hubages au dessus du hameau d’Aurouse qui domine Biabaux .


Une série de pylônes à double circulation descendait le charbon tiré de la mine à un déversoir situé derrière l’école au bord de la voie ferrée ou se trouvait une bascule pour passer les wagons. Le principe de transport aériens était très simple :

En haut à la mine quand une benne était pleine on desserrait le frein et la benne pleine descendait la vide montait


Cette mine fermera en 1944


discussions et interviews d'anciens élèves et mineurs de Biabaux


1966 :
Le centre est abandonné durant une vingtaine d’années, l’association Alpes de Lumière dirigé par Pierre Martel occupe les lieux.


Puis durant l’été 1966 de nombreux travaux sont mis en œuvre grâce à des chantiers de jeunes volontaires



Le centre culturel de Biabaux et un musée  sont créé pour accueillir le fond Pierre Martel dans le lieu puis l’association ira occuper le prieuré de Salagon à Mane.








Récit du projet Biabaux de Pierre Martel à partir le page 134, 
cliquez sur la couverture , ci contre 





1973 :




L’association Loisirs Provence Méditerranée  et L'UFCV rachète les lieux pour y créer un centre de vacances
Dans un premier temps il y reçoit occasionnellement des stages de formation d’animateurs puis des colonies de vacances.

Des travaux importants sont réalisés afin de pouvoir y accueillir des écoles dans le cadre de classe découverte.

L'entrée de la mine est murée, mais la source sulfureuse continue de couler toute l'année ,il arrive régulièrement qu' une odeur de souffre se fait ressentir à proximité de l'entrée de la mine.
Vous pouvez retrouvez des informations sur la géologie autour de biabaux en cliquant ici : lithothèque biabaux

Aujourd’hui :
Le centre de vacances de biabaux appartient toujours à Loisirs Provence Méditerranée et accueille tout au long de l’année de nombreuses écoles de la région PACA et d’ailleurs pour réaliser des séjours scolaires de 3 à 6 jours.
Une vingtaine de séjours thématiques (cirque, astronomie, nature, comédie musicale…) sont proposés aux élèves de la maternelle au lycée.
Sur les week-ends  nous accueillons  des groupes constitués pour des stages, séminaire etc .
Le lieu accueille également durant  les vacances scolaires des colonies de vacances pour des enfants de 4 à 12 ans organisés par LPM.